Se lancer dans l’aventure d’un fanzine

Publié le 6 Août 2013

Se lancer dans l’aventure d’un fanzine comme Une bouteille à la mer c’est une expérience aussi excitante que complexe. Cela peut avoir l’air simple au départ. On se dit qu’il suffit de réunir des personnes qui écrivent, réunir des textes, des plumes, des intentions, des histoires et qu’ensuite il suffira de mettre en page puis d’imprimer pour que l’objet prenne forme & vie.

Dans un sens, c’est vrai. Rapidement l’objet est là, il est en vie, on peut le prendre dans ses mains, le feuilleter, le lire, le donner à quelqu’un pour qu’il le lise. Ce n’est pas à proprement parler un livre, mais c’est vivant.

C’est là que réside la force du fanzine : une impression de liberté intense et le plaisir de pouvoir détenir un objet « fini ». Le terme mérite des guillemets parce que l’objet est imparfait. Il ne correspond pas, sur la forme, aux canons conventionnels de l’objet livre. Mais c’est ce qui fait son charme. Il y a de la candeur dans sa forme imparfaite. Il y a la candeur de personnes réunies autour de pages blanches pour y exprimer leur plume un peu marginale.

Je n’ai pas été à l’initiative du projet, mais dès que j’ai su que l’idée avait été émise de créer Une bouteille à la mer j’ai voulu y participer. Le jour où j’ai eu en main le premier numéro, je suis tombé amoureux de l’objet. Avant même de le lire son contenu, j’étais sous son charme. Il faut dire que j’ai toujours rêvé d’écrire dans un fanzine parce que cela possède dans mon imaginaire l’aura de l’underground et des avant-gardes. Je trouve que le concept même du fanzine dégage une puissance libertaire liée au « do it yourself ».

Mais si l’objet est là, rapidement on réalise qu’écrire, que donner corps aux mots sous la forme d’un fanzine, ce n’est pas tout. Il faut embrasser le reste de l’aventure : partager, distribuer, vendre, faire connaître, propager Une bouteille à la mer. D’une part pour être lu parce que si l’on écrit dans un fanzine, c’est aussi pour cela. Et d’autre part pour espérer rentrer dans nos frais ; même si peu de frais ont été investis on n’a pas envie que ce soit à perte.

Quand on écrit dans un blog on en se pose pas réellement ces questions. Écrire sur un blog est facile et inviter les gens à nous lire aussi ; en quelques clics on partage sur les réseaux notre prose et on passe à autre chose. Mais faire vivre un fanzine, c’est autre chose, cela pose d’autres questions et les réponses ne sont pas évidentes. Mais ce bouillonnement c’est ce que fait la force du fanzine, l’incertitude, le fait de travailler à plusieurs, se confronter à de nouveaux questionnements, la diffusion, le partage, la création tout ceci est terriblement stimulant.

C’est en tout cas comme cela que je perçois les choses.

Et le blog de Une bouteille à la mer - ainsi que la page Facebook - nous permettra de partager avec vous cette expérience. C’est en tout cas de cette façon que je l’imagine.

- Le Célibataire Nu -

Une illustration à l'image d'Une bouteille à la mer ; une aventure tumultueuse

Une illustration à l'image d'Une bouteille à la mer ; une aventure tumultueuse

Rédigé par Le Célibataire Nu

Publié dans #La vie de la bouteille

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